Le casque Meta Quest 3S me permet de pousser encore plus loin la lutherie numérique amorcée avec les Moteurs vibrants, les Solénoïdes, la Kinect, la Magic Ball … : à présent, les objets virtuels se greffent directement sur mes percussions réelles pour former de véritables instruments augmentés. Grâce au mode passthrough, je positionne dans l’espace des membranes, cordes ou filtres visuels qui répondent immédiatement à chaque frappe ou geste. Toutes les données de suivi (orientation de la tête, position des mains, zones de regard, collisions virtuelles) sont récupérées en temps réel dans Max/MSP, où elles pilotent simultanément synthèse, traitements spatialisés et effets lumineux.
Pour que le public vive la même immersion, la vue du casque est projetée en direct sur grand écran : chacun voit alors les objets virtuels se matérialiser, les trajectoires sonores circuler et les paysages lumineux évoluer autour de moi. La scène devient ainsi un laboratoire ouvert où l’on suit, geste après geste, la naissance du son et son prolongement visuel.
Le dispositif reste entièrement modulable : tambours spectro‑lumineux, claviers flottants ou réseaux de résonateurs invisibles peuvent surgir et disparaître au fil de l’improvisation, prolongeant ma quête d’un instrumentarium sans frontières où technologie et poésie sonore se rencontrent.
Voici un exemple d’un projet où je plonge au cœur des métiers à tisser: Ex Machina
En manipulant sons et objets en direct, je crée une œuvre unique où le rythme des machines devient musique, dans un dialogue entre son et image.