J’ai été invité à me produire au festival de Siestes Musicales et Contées, un projet universitaire de fin d’études. C’était le projet personnel de Gaëlle Thomas, porté par l’association des étudiants en Master Administration et Gestion de la Musique de Saint-Étienne.
Grâce à cette invitation, j’ai pu créer ma première Sieste Musicale. Et cela dans un cadre exceptionnel : dans la serre de la Cité du Design de Saint-Étienne. Pendant une heure, je devais amener le public, installé confortablement sur des transats, dans un voyage sonore.
Le dispositif choisi : un Theremin, 12 moteurs vibrants connectés, mon premier synthétiseur Yamaha DSR500, des surfaces de contrôle, deux smartphones, une guitare à plat, des bols, des rototoms, un tambour de bois, des gros claxons en plastique, des appeaux, une batterie désossée disposée à plat…
Ce projet consiste à utiliser les nouvelles technologies pour faire entrer le geste dans un processus d’amplification, de codage et de narration simultané. Il s’agit aussi d’offrir à l’interprète un espace de liberté par le biais de l’improvisation et par le fait que, dans ce dispositif synesthésique, une relation improbable deviendra, le temps d’un geste, possible.
Cette forme peut être jouée par un seul interprète ou élargi à un très grand nombre de musicien, toutes disciplines, niveaux et âges confondus.
IN ARIA a été créée le 5 novembre 2019 avec la classe de percussions du conservatoire de Clermont Ferrand dans le cadre des « scènes tremplin » organisées par le Festival Musiques démesurées.
Kismet est un travail expérimental de Ziya Azazi, mis en scène, produit et interprété en collabora-tion avec le compositeur /performeur Claudio Bettinelli.
Jusqu’au début des années 2000 les cho-régraphies de Azazi sont caractérisées par la rotation et sa nature répétitive. L’artiste recherche a l’intérieur de cela ses dérivations transcendantales et il les expérimente dans la danse contemporaine. Azazi et Bettinelli travaillent sur le rapport entre mouvement corporel, son, image et lumière, grâce à l’aide de plusieurs dispositifs interactifs. Dans ce travail, sur le plateau les deux performeurs dansent en correspondance des reflets sonores et figuratifs de leurs mouvements.
J’ai été toujours fasciné et attiré par les sons qui m’entourent. En particulier par les sons d’objets du quotidien, conçus à la base pour accomplir d’autres tâches, et une fois utilisés, jetés. Pourtant, ces objets, ont des choses à « dire ».
Pendant des années j’ai collectionné des centaines de boîte de conserve, verres, clochettes, bouts de métal, bouchons de toute sorte … bref, tout un arsenal d’objets qui ont gagné, selon une logique bien précise, la leur place sur ma table d’expériences, en la colorant comme les losanges multicolore d’Arlequin. Par le biais de dès à coudre que je mets à mes doigts, j’ai développé une technique appropriée et créé un vocabulaire spécifique que je cherche d’enrichir à chaque fois qu’un nouveau élément atterrit sur ma table. En complément de cette table (que moi j’appelle « table de dès à coudre »), j’ai conçu un autre set composé de récipients en verre et pyrex, qui sont mis en vibration par le frottement des mains mouillées sur les bords, comme pour le glassharmonica. L’élément aquatique est bien présent et crée la fluidité entre les récipients.
Une troisième table, plus classique cette fois-ci, complète mon instrumentarium atypique. C’est la table des gongs chinois, qui ont la particularité de glisser vers l’aigu ou vers le grave.
Les concerts de Massimo Botter « Les jeux d’Arlequin » et « Las Tablas » réunissent tous ces aspects grâce à une forme d’écriture conçue spécialement pour le projet. La « semi liberté » donnée au percussionniste reste dans un cadre bien précis et l’écriture choisie donne la juste direction pour le chef. L’orchestre devienne source d’inspiration pour le soliste et amplification sonore des trois tables.
Sa femme, Pénélope, serait en tout cas prête à lui donner beaucoup s’il pouvait lui fournir des éléments lui permettant de divorcer pour faute et d’épouser, enfin, l’un de ses riches prétendants.
Homère se met donc immédiatement au travail et cherche à reconstituer le fil des évènements. Mais, il n’est pas le seul à rechercher Ulysse ! Charybde et Scylla sont de redoutables tueurs à gage et Poséidon un omnipotent chef de la pège poursuivant son désir de vengeance. De nombreuses péripéties viendront entacher cette affaire, et les témoins disparaîtront les uns après les autres dans des conditions suspectes.
En reproduisant les codes du film noir des années 40 et 50 (femmes fatales, tueurs à gages, chefs de la pègre, coups tordus et rebondissement final), ce thriller « à clefs » retrace en musique, et d’une manière plus fidèle qu’il n’y parait de prime abord, les fameuses pérégrinations d’Ulysse (l’Iliade et l’Odyssée).
Ils sont donc nombreux à ne pas vraiment souhaiter le retour d’Ulysse. Homère aura toutes les peines du monde à tirer au clair le mystère de la disparition d’Ulysse !
Andrés Arévalo (tuba) – Ulysse Serge Desautels (cor) – Homère Jean-François Farge (trombone et ukulele) – Scylla Franck Guibert (trompette et saxhorn) – Charybde Claudio Bettinelli (percussions et dispositif audio-visuel en temps réel) – Poséidon
Conception et mise en scène : Serge Desautels Répertoire musical : compositions originales de Vincent-Raphaël Carinola Regard extérieur et voix off : Antonella Amirante Création lumière : Emmanuel Sauldubois Création vidéo :François Salès Costumes : Nadine Chabannier
Mis en musique par : Claudio BETTINELLI, saladiers, percussions et dispositif Serge DESAUTELS, cor des Alpes, vuvuzela, mélodica François SALÈS, cage à oiseaux, duduk et dispositif
Une production Odyssée ensemble et compagnie Avec le soutien du département de la Savoie Enregistré le 20 septembre 2020 à la tour Trésorerie à Chambéry
La musique de « Non » se déroule en deux parties : la vie avec la connaissance de la peur, son apprivoisement, le jeu avec la violence et les échanges de polarité.
Le corps hésite, tremble s’agite puis entre en lutte avec les bruits extérieurs, essentiellement ceux d’une nuit de guerre, explosions, rafales de mitraillettes, souffles d’obus. Le combat s’intensifie jusqu’à l’incandescence, lieu de feu et de jouissance. A partir de ce point culminant un lent decrescendo conduit peu à peu le percussionniste dans un autre espace où tout est estompé. On entend des voix, nimbées d’irréalité, une mélodie surgie d’un autre monde et quelques sursauts de guerre au loin. La pièce se termine dans un mutisme qui souligne l’enfermement des souffrances à l’intérieur du corps, les séquelles d’une violence qui a fini par se dissiper. A l’image de la mort qui éloigne le fracas de la vie. A l’origine cette œuvre fut écrite pour la danseuse flamenca Yalda Younes à l’occasion du premier anniversaire de la mort de l’intellectuel libanais Samir Kassir.
Date de composition : 2006
Durée : 12 mn
Éditeur : Onoma éditions musicales
Commande: Mezwej
Information sur la création
Information sur la création
Date : 4 octobre 2008 Lieu : France, Abbaye de Royaumont, dans le cadre du spectacle Déplacé Interprètes : Claudio Bettinelli, percussion.
Le Theremin est un instrument que j’avais découvert à la télévision à mon enfance. J’avais été complétement sous le charme par son côté magique. Après une trentaine d’années je eu la chance de l’admirer de plus près lors d’un concert d’improvisation. Le lendemain je l’avais acheté !
Mon idée de base était de le « détourner » de son utilisation classique car je suis intéressé plus à ses contraintes de jeu qu’à son son.
Vincent Carinola me proposa de m’écrire une pièce avec électronique. Le 13 août 2009 Toucher venait d’être crée au Festival Les Nuits d’été aux Echelles (73). Depuis j’ai eu la chance d’interpréter la pièce des dizaines de fois et c’est toujours un énorme plaisir.